中也とフランス
Chuya et France
(Codage SHIFT‐JIS)
中也作品仏語試訳
Essais de traduction en français
des poèmes de Chuya
逝く夏の歌 Yuku natsu no uta

夏の日の歌 Natsu no hi no uta

夕照 Yuushou

中也による仏詩翻訳
Traductions en japonais des poèmes
français par Chuya
Never More

オフェリアOphélie

Visitez la version Codage UTF-8.


逝く夏の歌 La chanson pour l'été qui s'en va
並木の梢が深く息を吸つて、
空は高く高く、それを見てゐた。
日の照る砂地に落ちてゐた硝子(ガラス)を、
歩み来た旅人は周章(あわ)てて見付けた。
Les cimes des arbres de l'avenue respiraient profondément,
Et le ciel, toujours plus haut, les regardait.
Une pièce de vitre qui est tombée sur le terrain sableux et ensoleillé,
Le voyageur, s'en approchant, l'a trouvée avec précipitation.
山の端は、澄んで澄んで、
金魚や娘の口の中を清くする。
飛んでくるあの飛行機には、
昨日私が昆虫の涙を塗つておいた。
Les contours des montagnes se font plus limpides,
Et rendent pures les bouches du poisson rouge et de la fille.
Sur l'avion qui vole vers ici,
Hier, j'ai peint des larmes d'insectes.
風はリボンを空に送り、
私は嘗(かつ)て陥落した海のことを 
その浪のことを語らうと思ふ。
Le vent envoie le ruban au ciel,
Moi, je vais parler de la mer, et de ses vagues,
mer qui se fut jadis effondrée.
騎兵聯隊や上肢の運動や、
下級官吏の赤靴のことや、
山沿ひの道を乗手(のりて)もなく行く
自転車のことを語らうと思ふ。
Et moi, je vais parler de la cavalerie,
Du mouvement des membres supérieurs,
Des chaussures rouges du petit fonctionnaire,
De la bicyclette avançant sans pilote
Sur le chemin qui suit la montagne.

Nakahara Chuya(1907-1937) est l'un des poètes modernes les plus populaires du Japon. Pour moi, il est le premier poète que j'ai connu dans ma vie: dans le manuel de japonais pour les écoliers de 6ème année (11an et 12an), j'ai lu une de ses oeuvres, et elle m'a laissé une forte impression, malgré sa difficulté que pose sa tendence plutôt surréaliste.

Je présente ci-dessous l'oeuvre que j'aime le plus parmi tous les poèmes modernes japonais, qui est intitulée "Yuku Natsu no Uta". Je pense qu'elle décrit très bien , d'une manière symbolique, l'atmosphère de la fin d'été, et le passage de saisons juste pendant cette période au Japon.

La version française n'est que mon essai de traduction. Traduire en français un poème japonais, c'est simplement hors de ma portée. Cependant, je désire fort savoir comment pourrait se métamorphoser, par la traduction, l'oeuvre que j'adore. Toutes les corrections, en même tant que les commentaires, sont bienvenus! N'hésitez pas à écrire sur mon livre d'or.

Je remercie beaucoup Yves et Anonymus de Google groupe "fr. lettres.langue.japonaise", et mon ami français qui m'a envoyé un e-mail, pour les suggestions qui sont refletées dans la version actuelle (27.9.2005).

Si c'est possible, je voudrais aussi lire une traduction par un francophone.... Pour ceux qui desirent savoir plus sur ce poète, je recommande de lire:
http://www.bokpris.com/9171463143
http://www.clan-takeda.com/histoire_civilisation/nakahara.htm
A vrai dire, j'ai su la publication de ce dernier livre juste maintenant. Je ne sais pas si Yves Marie Alliioux, spécialiste de la poèsie japonaise contemporaine, ait déjà traduit ce poème ci-dessus...

Ci-dessous, je donne des explications sur quelques points que vous trouveriez difficiles à comprendre, dû au fait qu'ils sont fortement, et implicitement, liés a climat et habitude de mon pays.

"le ciel, toujours plus haut": pendant l'été, il fait toujours très humide.Mais dès l'arrivée de l'automne, l'humidité se baisse en même temps que la température. Pour cela, le ciel devient plus pur, plus bleu-foncé.

"le poisson rouge": bien que le poète n'écrive pas explicitement, il est clair qu'ici est sousentendu le kingyo-sukui. C'est un jeu donné dans les baraques foraines typiquement lors de la fête d'été. Pour en savoir plus, voir cette page. Je me permets d'en corriger un mot... Pas "金魚救い(sauvetage de poissons rouges), mais "金魚掬い( puisement de poissons rouges)".

par tnksk
le17 septembre 2005

 


夏の日の歌 Une chanson d'un jour d'été
青い空は動かない、
雲片(ぎれ)一つあるでない。
  夏の真昼の静かには
  タールの光も清くなる。
Le ciel bleu ne bouge point,
Il n'y a ni un morceau de nuage.
----Dans le silence en plein midi d'été,
----Meme l'éclat de goudron se fait pur.
夏の空には何かがある、
いぢらしく思はせる何かがある、
  焦げて図太い向日葵(ひまはり)が
  田舎の駅には咲いてゐる。
Il y a quelque chose dans le ciel d'été
Quelque chose qui nous attendrit
----Un tourne-sol brûlé s'est epanoui
----Audacieusement à la gare de campagne.
上手に子供を育てゆく、
母親に似て汽車の汽笛は鳴る。
  山の近くを走る時。
Pareil à la mère qui élève bien son enfant,
Retentit le siflet de locomotive.
----Quand elle passe par la montagne
山の近くを走りながら、
母親に似て汽車の汽笛は鳴る。
  夏の真昼の暑い時。
La locomotive passe par la montagne,
Et son siflet retentit, pareil à la mère.
----Quand il fait chaud en plein midi d'été.

夕 照 Lumière du soir.
丘々は、胸に手を当て
退けり。
落陽は、慈愛の色の
金のいろ。
Les collines se sont reculées
Les mains posées sur leur poitrines.
Le soleil couchant se teint d'une couleur de tendresse,
D'une couleur d'or.
原に草、
鄙唄(ひなうた)うたひ
山に樹々、
老いてつましき心ばせ。
Sur la plaine,
Les herbes chantent une chanson rurale,
A la montagne, les arbres viellis
Se montrent discrets.
かゝる折しも我ありぬ
小児に踏まれし
貝の肉。
A ce moment, je suis ici,
Moi, chair de coquillage
Foulée par un enfant.
かゝるをりしも剛直の、
さあれゆかしきあきらめよ
腕拱(く)みながら歩み去る。
A ce moment, avec cette résignation
Si ferme, mais familière à la fois,
Je m'en vais les bras croisés.

Tout d'abord, je suis fort attiré par la déscription d'un paysage campagnard au crépuscule dans deux premières strophes. En utilisant la personnification, le poète a réussi à représenter, d'une manière très concise qui fait penser à haiku, la tranquillité et la solitude d'un village rural, les deux impressions qui se lient à la résignation dans 4ème strophe. Cette résignation, qui est absolue et irréversible comme le soleil couchant, s'accompagne toutefois de certaine douceur et calme qui embrassent tendrement la vulnerabilité de ce jeune poète.

Traduit par tnksk
le 26 février 2006


原文出典/Source du texte original
青空文庫No894より転載/Reproduit d"Aozora Bunko No894

底本: 中原中也詩集
出版社: 岩波文庫、岩波書店
初版発行日: 1981(昭和56)年6月16日
入力に使用: 1997(平成9)年12月5日第37刷

底本の親本: 中原中也全集第六巻
出版社: 角川書店

入力: 浜野安紀子


Verlaine traduit par Chuya

Bien que la connaissance du français de Chuya ne fut jamais parfaite, il a laissé de nombreuses traductions des poèmes français. En particulier, il a traduit presque toutes les oeuvres poétiques de Rimbaud. Mais, pour commencer, je présente ci-dessous sa traduction d'un poème de Verlaine.

 

Never More Never More
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant o
ù la bise détone.
憶ひ出よ、憶ひ出よ、おまへ、どうしようといふのだ? 私は
気拙い空に鶫を飛ばし、
して太陽は、ひといろの光を投げてゐた
黄色になりゆく森の上に――其処で北風の捲き起る。
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour? " fit sa voix d'or vivant,
私達だけだった夢見心地で歩いていつた、
彼女と私と、髪の毛と思ひとを風に晒して。
ふと、私の方にその瞳は向けられて、
あなたのいとも良い日はどうしましたとその声が。
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
その声はやさしい朗らかな声で、祈りの鐘のやうに爽やかだった。
つつましい微笑で私はそれに答へた、
それから私はその白い手に接吻けた、敬虔な心持で。
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
――ああ!その薫つてゐた初花!
そしてそれが響かしたかあいい
にこやかな唇から出た最初の”Oui”!
Source: Poésie Française traduit par Nakahara Chuya

出典/Source

中原中也全集第5巻pp232-234
角川書店 1968

入力 tnksk

 


Rimbaud traduit par Chuya

Tout d'abord, il faut noter que la traduction par Chuya est écrite au rythme traditionel, c'est a dire, rythme composé d'alternations de 5 et 7 syllabes.

Il est aussi intéressant que seulement dans la première parite le poète-traducteur emploie des expressions d'un style plutôt parlé, qui finissent par "〜ます". Cet usage un peu arbitraire de ce style donne à ces 4 strophes décrivant Ophelie une sorte de légèreté, par rapport à la solennité évoquée par d'autres strophes.

Les répétitions comme"真白の真白の妖怪の" "哀しい哀しいオフェリアが""眞ッ白白(しろしろ)のオフェリアが", on peut les considérer le langage caractéristique de Chuya. On en trouve beaucoup dans ses oeuvres poétiques en japonais. Par exemple, "空は高く高く""山の端は、澄んで澄んで"dans "逝く夏の歌".

 

Ophélie オフェリア
T T
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
星眠る暗く静かな浪の上、
蒼白のオフェリア漂ふ、大百合か、
漂ふ、いともゆるやかに長き面☆
(かづき)に横たはり。
遠くの森では鳴ってます鹿逐詰めし合圖の笛。
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
以来千年以上です真白の真白の妖怪の
哀しい哀しいオフェリアが、其處な流れを過ぎてから。
以来千年以上ですその戀ゆゑの狂
(くる)い女(め)が、
そのロマンスを夕風に、呟いてから。
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
風は彼女の胸を撫で、水にしづかにゆらめける
彼女の大きい面☆
(かほぎぬ)を花冠(くわくわん)のやうにひろげます。
柳は慄へてその肩に熱い涙を落とします。
夢みる大きな額の上に蘆
[あし]が傾きかかります。
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
傷つけられた睡蓮たちは彼女を圍繞(とりま)き溜息します。
彼女は時々覺まします、睡つてゐる榛
(はんのき)
中の何かの塒
(ねぐら)をば、すると小さな羽ばたきがそこから逃げて出てゆきます。
不思議な一つの歌聲が金の星から墜ちてきます。
U U
Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
雪の如くも美しい、おゝ蒼ざめたオフェリアよ、
さうだ、おまへは死んだのだ、暗い流れに運ばれて!
それといふのもノルヱーの高い山から吹く風が
おまへの耳にひそひそと酷
(むご)い自由を吹込んだため。
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
それといふのもおまへの髪毛に、押寄せた風の一吹が、
おまへの夢みる心には、ただならぬ音とも聞こえたがため、
それといふのも樹の嘆かひに、夜毎の闇の吐く溜息に、
おまへの心は天地の聲を、聞き落
(もら)すこともなかつたゆゑに。
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
それといふのも潮(うしほ)の音(おと)が、さても巨いな残喘[ざんぜん]のごと、
情けにあつい子供のやふな、おまへの胸を痛めたがため。
それといふのも四月の朝に、美々
(びゝ)しい一人の蒼ざめた騎手、
哀れな狂者がおまへの膝に、黙つて坐りにやつて来たため。
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !
何たる夢想ぞ、狂いし女よ、天國、戀愛、自由とや、おゝ!
おまへは雪の火に於るがごと、彼に心も打靡かせた。
おまへの見事な幻想はおまへの誓ひを責めさひなんだ。
――そして無残な無限の奴は、おまへの瞳を震駭
(びっくり)させた。
V V
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
[さて]詩人奴(め)が云ふことに、星の光をたよりにて、
嘗ておまへの摘んだ花を、夜毎おまへは探しに来ると。
又彼は云ふ、流れの上に、長い面☆
(かつぎ)に横たはり、
眞ッ白白
(しろしろ)のオフェリアが、大きな百合かと漂つてゐたと。
  ☆ pour un seul kanji "巾白", que l'on ne peut pas faire
apparaître sur un texte dans le
format ".txt".
Source: Poésie Française traduit par Nakahara Chuya

出典/Source

中原中也全集第5巻pp150-152
角川書店 1968

入力 tnksk


 

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