中也とフランス
Chuya et France
(Codage UTF-8)
中也作品仏語試訳
Essais de traduction en français
des poèmes de Chuya

原文出典/Source du texte original
青空文庫No894より転載/Reproduit d"Aozora Bunko No894

底本: 中原中也詩集
出版社: 岩波文庫、岩波書店
初版発行日: 1981(昭和56)年6月16日
入力に使用: 1997(平成9)年12月5日第37刷

底本の親本: 中原中也全集第六巻
出版社: 角川書店

入力: 浜野安紀子

逝く夏の歌 Yuku natsu no uta

夏の日の歌 Natsu no hi no uta

夕照 Sekishou

Tsuki

春の夜Haru no yo

都会の夏の夜Tokai no Natsu no yo

深夜の思ひShinya no omoi

凄じき黄昏Susamajiki tasogare

港市の秋Koushi no aki

ためいき 河上徹太郎にTameiki Kawakami Tetsutaro ni

春の思ひ出Haruno omoide

中也による仏詩翻訳
Traductions en japonais des poèmes
français par Chuya
Never More

オフェリアOphélie

中也詩ラテン語試訳
Essais de traduction en latin
des poèmes de Chuya
一つのメルヘンHitotsu no meruhen

宿酔Yadoyoi

 


逝く夏の歌 La chanson pour l'été qui s'en va
並木の梢が深く息を吸つて、
空は高く高く、それを見てゐた。
日の照る砂地に落ちてゐた硝子(ガラス)を、
歩み来た旅人は周章(あわ)てて見付けた。
Les cimes des arbres de l'avenue respiraient profondément,
Et le ciel, toujours plus haut, les regardait.
Une pièce de vitre qui est tombée sur le terrain sableux et ensoleillé,
Le voyageur, s'en approchant, l'a trouvée avec précipitation.
山の端は、澄んで澄んで、
金魚や娘の口の中を清くする。
飛んでくるあの飛行機には、
昨日私が昆虫の涙を塗つておいた。
Les contours des montagnes se font plus limpides,
Et rendent pures les bouches du poisson rouge et de la fille.
Sur l'avion qui vole vers ici,
Hier, j'ai peint des larmes d'insectes.
風はリボンを空に送り、
私は嘗(かつ)て陥落した海のことを 
その浪のことを語らうと思ふ。
Le vent envoie le ruban au ciel,
Moi, je vais parler de la mer, et de ses vagues,
mer qui se fut jadis effondrée.
騎兵聯隊や上肢の運動や、
下級官吏の赤靴のことや、
山沿ひの道を乗手(のりて)もなく行く
自転車のことを語らうと思ふ。
Et moi, je vais parler de la cavalerie,
Du mouvement des membres supérieurs,
Des chaussures rouges du petit fonctionnaire,
De la bicyclette avançant sans pilote
Sur le chemin qui suit la montagne.

 

Nakahara Chuya(1907-1937) est l'un des poètes modernes les plus populaires du Japon. Pour moi, il est le premier poète que j'ai connu dans ma vie: dans le manuel de japonais pour les écoliers de 6ème année (11an et 12an), j'ai lu une de ses oeuvres, et elle m'a laissé une forte impression, malgré sa difficulté que pose sa tendence plutôt surréaliste.

Je présente ci-dessous l'oeuvre que j'aime le plus parmi tous les poèmes modernes japonais, qui est intitulée "Yuku Natsu no Uta". Je pense qu'elle décrit très bien , d'une manière symbolique, l'atmosphère de la fin d'été, et le passage de saisons juste pendant cette période au Japon.

La version française n'est que mon essai de traduction. Traduire en français un poème japonais, c'est simplement hors de ma portée. Cependant, je désire fort savoir comment pourrait se métamorphoser, par la traduction, l'oeuvre que j'adore. Toutes les corrections, en même tant que les commentaires, sont bienvenus! N'hésitez pas à écrire sur mon forum.

Je remercie beaucoup Yves et Anonymus de Google groupe "fr. lettres.langue.japonaise", et mon ami français qui m'a envoyé un e-mail, pour les suggestions qui sont refletées dans la version actuelle (27.9.2005).

Si c'est possible, je voudrais lire une traduction par un francophone. Pour ceux qui desirent savoir plus sur ce poète, je recommande de lire:
http://www.bokpris.com/9171463143
http://www.clan-takeda.com/histoire_civilisation/nakahara.htm

Ci-dessous, je donne des explications sur quelques points que vous trouveriez difficiles à comprendre, dû au fait qu'ils sont fortement, et implicitement, liés a climat et habitude de mon pays.

"le ciel, toujours plus haut": pendant l'été, il fait toujours très humide.Mais dès l'arrivée de l'automne, l'humidité se baisse en même temps que la température. Pour cela, le ciel devient plus pur, plus bleu-foncé.

"le poisson rouge": bien que le poète n'écrive pas explicitement, il est clair qu'ici est sousentendu le kingyo-sukui. C'est un jeu donné dans les baraques foraines typiquement lors de la fête d'été. Pour en savoir plus, voir cette page. Je me permets d'en corriger un mot... Pas "金魚救い(sauvetage de poissons rouges), mais "金魚掬い( puisement de poissons rouges)".

par tnksk
le17 septembre 2005

 


夏の日の歌 Une chanson d'un jour d'été
青い空は動かない、
雲片(ぎれ)一つあるでない。
  夏の真昼の静かには
  タールの光も清くなる。
Le ciel bleu ne bouge point,
Ni un morceau de nuage ne s'y trouve.
----Dans le silence en plein midi d'été,
----Meme l'éclat de goudron se fait pur.
夏の空には何かがある、
いぢらしく思はせる何かがある、
  焦げて図太い向日葵(ひまはり)が
  田舎の駅には咲いてゐる。
Il y a quelque chose dans le ciel d'été
Quelque chose qui nous attendrit
----Un tourne-sol brûlé s'est epanoui
----Audacieusement à la gare de campagne.
上手に子供を育てゆく、
母親に似て汽車の汽笛は鳴る。
  山の近くを走る時。
Pareil à la mère qui élève bien son enfant,
Retentit le siflet de locomotive.
----Quand elle passe par la montagne
山の近くを走りながら、
母親に似て汽車の汽笛は鳴る。
  夏の真昼の暑い時。
La locomotive passe par la montagne,
Et son siflet retentit, pareil à la mère.
----Quand il fait chaud en plein midi d'été.

夕 照 Lumière du soir
丘々は、胸に手を当て
退けり。
落陽は、慈愛の色の
金のいろ。
Les collines se sont reculées
Les mains posées sur leur poitrines.
Le soleil couchant se teint d'une couleur de tendresse,
D'une couleur d'or.
原に草、
鄙唄(ひなうた)うたひ
山に樹々、
老いてつましき心ばせ。
Sur la plaine,
Les herbes chantent une chanson rurale,
A la montagne, les arbres viellis
Se montrent discrets.
かゝる折しも我ありぬ
小児に踏まれし
貝の肉。
A ce moment, je suis ici,
Moi, chair de coquillage
Foulée par un enfant.
かゝるをりしも剛直の、
さあれゆかしきあきらめよ
腕拱(く)みながら歩み去る。
A ce moment, avec cette résignation
Si ferme, mais familière à la fois,
Je m'en vais les bras croisés.

Tout d'abord, je suis fort attiré par la déscription d'un paysage campagnard au crépuscule dans deux premières strophes. En utilisant la personnification, le poète a réussit à représenter, d'une manière très concise qui fait penser à haiku, la tranquillité et la solitude d'un village rural, les deux impressions qui se lient à la résignation dans 4ème strophe. Cette résignation, qui est absolue et irréversible comme le soleil couchant, s'accompagne toutefois de certaine douceur et calme qui embrassent tendrement la vulnerabilité de ce jeune poète.

par tnksk
le 28 janvier 2006


Lune
今宵月はいよよ愁(かな)しく、
養父の疑惑に瞳を※(みは)る。
秒刻(とき)は銀波を砂漠に流し
老男(らうなん)の耳朶(じだ)は螢光をともす。
Ce soir la lune encore plus attristée
Ouvre de grands yeux sur le soupçon du père nourricier.
Le temps coule les ondes d'argent par le désert,
Dans les lobes d'oreilles de ce vieil homme s'allume une fluorescence.
あゝ忘られた運河の岸堤
胸に残つた戦車の地音
銹(さ)びつく鑵の煙草とりいで
月は懶(ものう)く喫つてゐる。
Ah, les rives du canal oubliées,
Le grondement des chars restant dans son coeur.
Languissament la lune fume
La cigarette prise dans une boîte rouillée
それのめぐりを七人の天女は
趾頭舞踊しつづけてゐるが、
汚辱に浸る月の心に
Autour d'elle les sept nymphes celestes
Ne cessent de pirouetter sur les pointes de pieds,
Mais à l'âme de la lune accablée de l'humiliation
なんの慰愛もあたへはしない。
遠(をち)にちらばる星と星よ!
おまへの※手(そうしゆ)を月は待つてる
Ne donne aucune consolation.
Les étoiles-ci et les étoiles-la parsemées au loin!
La lune attend vos mains.

春の夜 Nuit de printemps
燻銀(いぶしぎん)なる窓枠の中になごやかに
  一枝の花、桃色の花。
Derrière le chassis de fenêtre d'argent mat, tout en douceur,
Une branche en fleur, fleur couleur de pêche.
月光うけて失神し
  庭(には)の土面(つちも)は附黒子(つけぼくろ)。
Celle qui s'est évanouie à la lumière de la lune
Porte de la terre du jardin, mouche sur sa gorge.
あゝこともなしこともなし
  樹々よはにかみ立ちまはれ。
Ah, c'est rien, c'est rien du tout.
Vous, les arbres, comportez-vous avec pudeur.
このすゞろなる物の音(ね)に
  希望はあらず、さてはまた、懺悔もあらず。
Dans ces curieux sons des choses
Ni l'espoir, ni la confession.
山虔(つつま)しき木工のみ、
  夢の裡(うち)なる隊商のその足竝もほのみゆれ。
Seul le menuisier décent en montagne
Peut entrvoir la marche d'une caravane allant dans le rêve.
窓の中(うち)にはさはやかの、おぼろかの
  砂の色せる絹衣(ごろも)。
Derrière la fenêtre, une robe en soie
Couleur de sable, fraiche et obscure.
かびろき胸のピアノ鳴り
  祖先はあらず、親も消(け)ぬ。
Le piano sonne devant la large gorge,
N'ayant aucuns ancêtres, et les parents sont disparus.
埋みし犬の何処(いづく)にか、
  蕃紅花色(さふらんいろ)に湧きいづる
      春の夜や。
Quelque part un chien enterré
Surgit sur un fond couleur de safran
Dans cette nuit de printemps.

都会の夏の夜 Nuit d'ete dans une métropole
月は空にメダルのやうに、
街角(まちかど)に建物はオルガンのやうに、
遊び疲れた男どち唱ひながらに帰つてゆく。  
----イカムネ・カラアがまがつてゐる----
La lune pareille à une médaille dans le ciel,
Dans la ville, des bâtiments pareils à une orgue,
Fatigués de s'amuser les hommes s'en retournent chez soi en chantant.
----Les cols de leur smokings restent tordus----
その脣(くちびる)は※(ひら)ききつて
その心は何か悲しい。
頭が暗い土塊になつて、
ただもうラアラア唱つてゆくのだ。
Les lèvres grand ouvertes,
Leur coeurs ont un je-ne-sais-quoi de triste.
Les têtes n'étant plus qu'une masse de terre,
Seulement ils marchent en chantant Raa Raa
商用のことや祖先のことや
忘れてゐるといふではないが、
都会の夏の夜(よる)の更(ふけ)----
C'est vrai qu'ls n'ont pas encore oublié
Leurs affaires et leurs ancêtres.
Mais, en pleine nuit d'une métropole----,
死んだ火薬と深くして
眼に外燈の滲みいれば
ただもうラアラア唱つてゆくのだ
Tardivement comme un poudre mort
Sous les reverbères pénétrant leur yeux
Seulement ils marchent en chantant Raa Raa.

深夜の思ひ Pensée de minuit
これは泡立つカルシウムの
乾きゆく
急速な----頑ぜない女の児の泣声だ、
鞄屋の女房の夕(ゆふべ)の鼻汁だ。
Le calcium écumeux
Se desséchant
Promptement----C'est le cri d'une fille indocile
C'est la morve tomebée ce soir du nez de l'épouse d'un bottier.
林の黄昏(たそがれ)は
擦(かす)れた母親。
虫の飛交ふ梢のあたり、
舐子(おしやぶり)のお道化(どけ)た踊り。
波うつ毛の猟犬見えなく、
猟師は猫背を向ふに運ぶ。
森を控へた草地が
  坂になる!
黒き浜辺にマルガレエテが歩み寄する
ヴェールを風に千々にされながら。
彼女の肉(しし)は跳び込まねばならぬ、
厳(いか)しき神の父なる海に!
Le crépuscule dans ce bosquet,
C'est la mère à demi-teinte
A la faîte d'un arbre où voltigent les insectes,
Une danse bouffonne de la sucette.
Les chien de chasse à poil frisé étant hors de vue

Le chasseur emporte au-delà son dos courbé .
Le pré en deçà de la forêt
Devient en pente !
Margarete s'approche de la plage noire,
Avec son foulard battu inlassablement par le vent.
Son chair doit plonger,
Dans la mer paternelle du dieu rigoureux.
崖の上の彼女の上に
精霊が怪しげなる条(すぢ)を描く。
彼女の思ひ出は悲しい書斎の取片附け
彼女は直きに死なねばならぬ。
Au-dessus d'elle sur le précipice,
Les esprits tracent des lignes mystérieuses.
Elle ne se souvient que des préparatifs tristes dans la salle de lecture.
Elle doit mourir à bientôt.

凄じき黄昏 Crépuscule terrible
捲き起る、風も物憂き頃ながら、
草は靡(なび)きぬ、我はみぬ、
遐(とほ)き昔の隼人(はやと)等を。
Quand le vent se lève dans la langueur
Sur les herbes inclinées, je la vois,
La race de Hayato du passé lointain.
銀紙(ぎんがみ)色の竹槍の、
汀(みぎは)に沿ひて、つづきけり。
--------雑魚(ざこ)の心を俟(たの)みつつ。
Les piques en bamboo couleur de papier d'argent
S'alignent au long du rivage.
--------Ayant recours aux coeurs du fretin.
吹く風誘はず、地の上の
敷きある屍(かばね)--------
空、演壇に立ちあがる。
Le souffle du vent n'appelle pas
Les cadavres étalés sur la terre--------
Ils s'élèvent dans le ciel, sur cet autel.
家々は、賢き陪臣(ばいしん)、
ニコチンに、汚れたる歯を押匿す。
Les maisons, vassaux sages,
Cachent leur dents salis de nicotine.

港市の秋 Automne dans une ville portuaire
石崖に、朝陽が射して
秋空は美しいかぎり。
むかふに見える港は、
蝸牛(かたつむり)の角でもあるのか
La lumière du soleil levant arrive sur la falaise pierreuse
Le ciel d'automne est de toute beauté.
Le port qui se voit là-bas
Est-ce l'antenne d'un escargot ?
町では人々煙管(きせる)の掃除。
甍(いらか)は伸びをし
空は割れる。
役人の休み日----どてら姿だ。
Au coin de la rue les gens ramonent leur pipes.
Les tuiles s'étirent,
Le ciel se brise.
C'est le jour congé des fonctionnaires----de ceux en kimono ouaté.
『今度生れたら......』
海員が唄ふ。
『ぎーこたん、ばつたりしょ......』
狸婆々(たぬきばば)がうたふ。
"Si j'était né pour la prochaine fois..... "
Chante un matelot.
" Guiikotan, Battarisho..... "
Chante une vielle femme cauteleuse.
  港(みなと)の市(まち)の秋の日は、
  大人しい発狂。
  私はその日人生に、
  椅子を失くした。
--Ce jour d'automne dans cette ville portuaire
--C'est la douce perte de la raison.
--J'ai perdu ce jour-là
--La chaise pour ma vie.

 


 

ためいき
  
河上徹太郎に
Soupir
A Kawakami Tetsutaro
ためいきは夜の沼にゆき、
瘴気(しやうき)の中で瞬きをするであらう。
その瞬きは怨めしさうにながれながら、パチンと音をたてるだらう。
木々が若い学者仲間の、頸すぢのやうであるだらう。
Le soupir ira au marais de la nuit
Et clignotera dans les miasmes.
Crépiteront ses clignotements
qui couleront avec rancune
Les arbres sembleront comme les nuques
De jeunes chercheurs.
夜が明けたら地平線に、窓が開(あ)くだらう。
荷車を挽いた百姓が、町の方へ行くだらう。
ためいきはなほ深くして、
丘に響きあたる荷車の音のやうであるだらう。
Qunad il fera le jour, une fenêtre s'ouvrira à l'horison.
Les paysans trainant leur charrettes iront vers la ville.
Le soupir, encore plus profond,
Sera comme les bruits de ces charrettes
qui feront écho par les collines
野原に突き出た山の端の松が、私を看守(みまも)つてゐるだらう。
それはあつさりしてても笑はない、叔父さんのやうであるだらう。
神様が気層の底の、魚を捕つてゐるやうだ。
Me surveillera le pin sur le mont
Qui avance loin dans le pré.
Il resemblera à mon oncle qui reste indifférant et sans rire.
Un dieu semble pêcher des poissons
Au fond de ces couches d'air
空が曇つたら、蝗螽(いなご)の瞳が、砂土の中に覗くだらう。
遠くに町が、石灰みたいだ。
ピョートル大帝の目玉が、雲の中で光つてゐる。
Quand le ciel devient nuageux, les prunelles de sauterelles
S'apercevront dans le terrain sableux.
La ville se voit au loin, pareille à la chaux.
L'oeil de Pierre le Grand brille dans le nuage.

 


 

春の思ひ出 Souvenir du printemps
摘み溜めしれんげの華を
  夕餉(ゆふげ)に帰る時刻となれば
立迷ふ春の暮靄(ぼあい)の
    土の上(へ)に叩きつけ
Quand il était temps de m'en retourner pour le dîner,
Je jetai par terre
Les fleurs d'astragales recueillis
Dans le brouillard crépusculaire d'un printemps errant,
いまひとたびは未練で眺め
  さりげなく手を拍きつつ
路の上(へ)を走りてくれば
    (暮れのこる空よ!)
Mais je les regardai encore une fois avec regrets,
En battant sans soin mes mains
Je courus dans la rue
Sous ce ciel à peine assombri,
わが家へと入りてみれば
  なごやかにうちまじりつつ
秋の日の夕陽の丘か炊煙か
    われを暈(くる)めかすもののあり
Dès que j'entrai dans ma maison,
Quelque chose, s' infiltrant
paisiblement, me prit de vertige.
Est-ce la colline sous le soleil couchant d'automne
ou la fumée de cuisine ?
    古き代の富みし館(やかた)の
        カドリール ゆらゆるスカーツ
        カドリール ゆらゆるスカーツ
    何時の日か絶えんとはする カドリール!
----Dans un château luxieux de l'antiquité,
--------Le quadrille que dansent les jupons oscillants,
--------Le quadrille que dansent les jupons oscillants,
----Ce quadrille qui périra un jour.



Verlaine traduit par Chuya

Bien que la connaissance du français de Chuya ne fut jamais parfaite, il a laissé de nombreuses traductions des poèmes français. En particulier, il a traduit presque toutes les oeuvres poétiques de Rimbaud. Mais, pour commencer, je présente ci-dessous sa traduction d'un poème de Verlaine.

 

Never More Never More
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant o
ù la bise détone.
憶ひ出よ、憶ひ出よ、おまへ、どうしようといふのだ? 私は
気拙い空に鶫を飛ばし、
して太陽は、ひといろの光を投げてゐた
黄色になりゆく森の上に――其処で北風の捲き起る。
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour? " fit sa voix d'or vivant,
私達だけだった夢見心地で歩いていつた、
彼女と私と、髪の毛と思ひとを風に晒して。
ふと、私の方にその瞳は向けられて、
あなたのいとも良い日はどうしましたとその声が。
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
その声はやさしい朗らかな声で、祈りの鐘のやうに爽やかだった。
つつましい微笑で私はそれに答へた、
それから私はその白い手に接吻けた、敬虔な心持で。
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
――ああ!その薫つてゐた初花!
そしてそれが響かしたかあいい
にこやかな唇から出た最初の”Oui”!
Source: Poésie Française traduit par Nakahara Chuya

出典/Source

中原中也全集第5巻pp232-234
角川書店 1968

入力 tnksk

 


Rimbaud traduit par Chuya

Tout d'abord, il faut noter que la traduction par Chuya est écrite au rythme traditionel, c'est a dire, rythme composé d'alternations de 5 et 7 syllabes.

Il est aussi intéressant que seulement dans la première parite le poète-traducteur emploie des expressions d'un style plutôt parlé, qui finissent par "~ます". Cet usage un peu arbitraire de ce style donne à ces 4 strophes décrivant Ophelie une sorte de légèreté, par rapport à la solennité évoquée par d'autres strophes.

Les répétitions comme"真白の真白の妖怪の" "哀しい哀しいオフェリアが""眞ッ白白(しろしろ)のオフェリアが", on peut les considérer le langage caractéristique de Chuya. On en trouve beaucoup dans ses oeuvres poétiques en japonais. Par exemple, "空は高く高く""山の端は、澄んで澄んで"dans "逝く夏の歌".

 

Ophélie オフェリア
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
星眠る暗く静かな浪の上、
蒼白のオフェリア漂ふ、大百合か、
漂ふ、いともゆるやかに長き面☆
(かづき)に横たはり。
遠くの森では鳴ってます鹿逐詰めし合圖の笛。
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
以来千年以上です真白の真白の妖怪の
哀しい哀しいオフェリアが、其處な流れを過ぎてから。
以来千年以上ですその戀ゆゑの狂
(くる)い女(め)が、
そのロマンスを夕風に、呟いてから。
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
風は彼女の胸を撫で、水にしづかにゆらめける
彼女の大きい面☆
(かほぎぬ)を花冠(くわくわん)のやうにひろげます。
柳は慄へてその肩に熱い涙を落とします。
夢みる大きな額の上に蘆
[あし]が傾きかかります。
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
傷つけられた睡蓮たちは彼女を圍繞(とりま)き溜息します。
彼女は時々覺まします、睡つてゐる榛
(はんのき)
中の何かの塒
(ねぐら)をば、すると小さな羽ばたきがそこから逃げて出てゆきます。
不思議な一つの歌聲が金の星から墜ちてきます。
Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
雪の如くも美しい、おゝ蒼ざめたオフェリアよ、
さうだ、おまへは死んだのだ、暗い流れに運ばれて!
それといふのもノルヱーの高い山から吹く風が
おまへの耳にひそひそと酷
(むご)い自由を吹込んだため。
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
それといふのもおまへの髪毛に、押寄せた風の一吹が、
おまへの夢みる心には、ただならぬ音とも聞こえたがため、
それといふのも樹の嘆かひに、夜毎の闇の吐く溜息に、
おまへの心は天地の聲を、聞き落
(もら)すこともなかつたゆゑに。
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
それといふのも潮(うしほ)の音(おと)が、さても巨いな残喘[ざんぜん]のごと、
情けにあつい子供のやふな、おまへの胸を痛めたがため。
それといふのも四月の朝に、美々
(びゝ)しい一人の蒼ざめた騎手、
哀れな狂者がおまへの膝に、黙つて坐りにやつて来たため。
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !
何たる夢想ぞ、狂いし女よ、天國、戀愛、自由とや、おゝ!
おまへは雪の火に於るがごと、彼に心も打靡かせた。
おまへの見事な幻想はおまへの誓ひを責めさひなんだ。
――そして無残な無限の奴は、おまへの瞳を震駭
(びっくり)させた。
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
[さて]詩人奴(め)が云ふことに、星の光をたよりにて、
嘗ておまへの摘んだ花を、夜毎おまへは探しに来ると。
又彼は云ふ、流れの上に、長い面☆
(かつぎ)に横たはり、
眞ッ白白
(しろしろ)のオフェリアが、大きな百合かと漂つてゐたと。
  ☆ pour un seul kanji "巾白", que l'on ne peut pas faire
apparaître sur un texte dans le
format ".txt".
Source: Poésie Française traduit par Nakahara Chuya

出典/Source

中原中也全集第5巻pp150-152
角川書店 1968

入力 tnksk


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